Histoires inspirantes : Sarah Ennor

La série Histoires inspirantes est une série d’histoires captivantes qui seront présentées chaque mois. Elles mettront en vedette des gens inspirants de chez nous qui font en sorte que l’activité physique et le sport fassent partie intégrante de leur vie quotidienne.

S’initier à un nouveau sport peut être une expérience intimidante, surtout s’il s’agit d’un sport d’équipe. Vous craignez peut-être de ne pas pouvoir acquérir les habiletés requises pour pratiquer le sport en question, ou vous redoutez l’humiliation. Pourtant, les sports d’équipe offrent des bienfaits sur la vie sociale et la santé mentale; ils procurent notamment un sentiment d’appartenance, permettent de créer un solide réseau de soutien et donnent plus de confiance en soi, des avantages qui l’emportent de loin sur toute inquiétude que vous pourriez éprouver.

Quand il est question de pratiquer un nouveau sport d’équipe, Sarah Ennor, elle, sait très bien ce que c’est de tirer profit des avantages qu’offre une telle activité.

« J’ai pratiqué des sports toute ma vie et je suis une grande adepte des sports d’équipe, a déclaré Sarah à ParticipACTION. Que ce soit dans un contexte informel ou compétitif, je pense que c’est une belle façon de grandir comme personne, d’apprendre de nouvelles habiletés et de forger son caractère. »

Ancienne joueuse de hockey sur gazon dans l’équipe de son université et dans un club de Toronto, Sarah s’est mise à un sport qu’elle n’avait jamais pratiqué avant. En effet, un joueur de son équipe de hockey du club de Toronto l’a convaincue d’essayer le football australien.

Sarah Ennor playing

CRÉDIT PHOTO: ROB COLBURN

Souvent comparé au rugby, le football australien est un sport de contact où deux équipes de 18 joueurs s’affrontent sur un terrain ovale. Les joueurs marquent des points en bottant un ballon ovale entre deux poteaux de but ou entre un poteau de but et un poteau arrière. On peut déplacer le ballon en servant de n’importe quelle partie du corps, les principales techniques étant de botter le ballon, de faire une passe à la main et de courir avec le ballon en le faisant rebondir sur le sol ou en le posant par terre. La grande finale de ligue de football australien (AFL) se déroule chaque année en Australie. Cette année, le match a eu lieu le 25 septembre.

Bien que Sarah se soit découvert des aptitudes naturelles lors de son premier entraînement de football australien, elle s’est rendue à son premier match pleine d’appréhensions, n’ayant jamais pratiqué de sport de contact auparavant. Toutefois, elle a beaucoup aimé l’expérience, et sa maîtrise des techniques, combinée aux encouragements des personnes qui l’ont coachée et avec qui elle a joué, l’a incitée à jouer pendant près de dix ans.

« La positivité et les encouragements font partie intégrante de la culture du football australien : on célèbre les petites comme les grandes victoires, on aide les membres de notre équipe à se relever après un plaquage et on se félicite sur le terrain. Tout cela, combiné aux innombrables occasions de créer des liens en dehors du terrain, comme le bénévolat, les fêtes, les soirées de présentation et la tournée des pubs, nous oblige presque à nous lier d’amitié avec tous les membres de votre équipe. L’aspect social du sport est ce qui attire et retient la plupart des joueurs et des joueuses. »

Sarah Ennor with her coach

CRÉDIT PHOTO: ROB COLBURN

Depuis que Sarah a commencé à jouer au football australien, en 2011, elle s’est grandement impliquée dans le sport. En effet, elle a été entraîneuse en chef et joueuse dans l’équipe féminine des High Park Demons, elle a joué pour l’équipe du Canada à trois tournois internationaux triennaux en Australie entre 2011 et 2017, a joué pour l’équipe de l’Ontario de 2016 à 2018 et a été entraîneuse adjointe bénévole pour l’équipe du Canada de 2018 à 2020. Sarah a aussi siégé aux conseils d’administration de AFL Ontario et de AFL Canada.  

« Comme je suis un pilier de notre équipe locale, des femmes m’ont approchée pour me faire part de leurs problèmes de santé mentale, qu’il s’agisse de problèmes familiaux ou d’acceptation par la société, ou d’un manque de sentiment d’appartenance. J’ai eu l’honneur d’agir comme soutien pour plusieurs de mes coéquipières, et je pense que rechercher les conseils de ses coéquipières ou des personnes qui nous entraînent qui ont vécu des expériences similaires peut être très bénéfique pour la santé mentale. J’ai vu des joueuses très timides, nerveuses et introverties devenir des personnes fortes, confiantes et plus sociales. »

Bien qu’il soit agréable de côtoyer des personnes qui partagent des expériences de vie similaires, Sarah pense également qu’il est important d’être entouré de personnes issues de différents milieux.

« Selon moi, dans des équipes, des clubs, des ligues et des organisations nationales de grande envergure, je pense qu’il serait difficile d’aborder tous les enjeux qui se présentent si la plupart des gens partageaient les mêmes expériences de vie. On peut parler de problèmes à certaines personnes, mais si on n’a pas eu l’occasion de parler à quelqu’un qui a un point de vue différent, il peut être difficile de comprendre leurs préoccupations. »

AFL Ontario team
Crédit photo: Rob Colburn

Heureusement, AFL Ontario accueille tout le monde, peu importe la morphologie, les habiletés, la nationalité, le groupe ethnique, la religion et l’orientation sexuelle.

« Il y a une place pour chaque type de corps et chaque niveau de compétence. Peu importe la taille, le gabarit, la rapidité ou l’aisance avec le sport en soi, il y a une place pour tout le monde. »

Malheureusement, en raison de la pandémie, Sarah est beaucoup moins engagée dans le football australien, et moins active également.

« J’ai vraiment du mal à me motiver pour faire de l’exercice en dehors du sport, et entre l’incertitude, la fermeture des installations et les restrictions imposées aux sports, j’ai passé beaucoup plus de temps que d’habitude à rester assise. »

Cependant, Sarah a fini par trouver une façon de demeurer motivée à bouger.

« Je relève des défis hebdomadaires via l’appli avec mon frère, ma belle-sœur, mon mari et mes proches. Cette petite dose de compétition m’a vraiment fait sortir du divan les jours où je n’avais pas envie de bouger. »

Le simple fait de bouger avec les autres peut être une grande source de motivation, et faire partie d’une équipe peut vous donner un regain de confiance et vous permettre de tisser des liens avec les gens afin de bâtir un réseau de soutien solide.